Francesco Scaglione

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Prier avec les psaumes de la Bible soulève bien des objections. Une première difficulté surgit. Les psaumes sont des textes déjà faits. Ce n'est pas nous qui les avons composés. Comment couler notre prière dans un psaume déjà là? [...]

**1. Une musique du cœur**

**2. Une harmonie de l'âme avec la voix**

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C'est dans la //Règle// de **saint Benoît**, rédigé en Italie dans la première moitié du VI siècle, que nous lisons le conseil que donne le Concile: «Quand nous nous tenons debout pour psalmodier, faisons en sorte que notre esprit concorde avec notre voix (//ut mens nostra concordet voci nostrae//)» 19,7).

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Les cinq mots de la //Règle// de saint Benoît: //mens nostra concordet voci nostrae//, condensent un long développement de la //Règle du Maître//, composée probablement en Campanie durant le premier quart du VI siècle, dont Benoît depend.

**3. Une expérience, un souvenir et un modèle**

Dans les //Institutions cénobitiques//, **Jean Cassien**, jaloux héritier de la tradition de l'Orient chrétien qu'il vient de parcourir, expliquait aux moines de Provence, vers 417-418, au sujet des moines de Basse Égypte:

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**4. Le désir du cœur**

Dans la //Règle//de **saint Augustin**, composée vers 397, nous découvrons déjà une formule analogue à celle donnée par Benoît et par Cassien: «Quand vous priez Dieu avec des psaumes et des hymnes, que soit versé dans le cœur ce qui est proféré par la bouche (//hoc versetur in corde, quod profertur in ore//).» Nous trouvons là le parfait résumé de ce que doit être l'appropriation de psautier par celui qui le prie.

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**5. Un remède, un cellier**

Dans la //Question// 279 des //Grandes règles// de **saint Basile**, qui correspond à la //Question// 110 du //Petit Asceticon// traduit en latin par Rufin en 397, et connu de saint Benoît, on lit:

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Si l'esprit perçoit la valeur des mots, la psalmodie est faite avec intelligence. Dans ses //Homélies sur les Psaumes///, Basile revient sur ce sujet: «Que ta langue psalmodie, que ton intelligence scrute le sens des mots que l'on dit, pour psalmodier avec l'esprit et psalmodier aussi avec intelligence.»

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**6. De la dissonance à l'accord**

Dans son //Histoire des ariens// (n° 81) et l'//Apologie pour sa fuite// (n° 24), **Athanase** (295-373) atteste qu'il y a en Égypte, au IV siècle, un office de type cathédral avec des vigiles célébrées par des moines autant que par de simples fidèles, et comprenant lectures, psalmodie responsoriale et prière.

Dans sa //Lettre à Marcellin sur les Psaumes//, qui pourrait dater des années 361-363, le patriarche d'Alexandrie reconnaît que le psautier a le mérite propre de renfermer «tous les mouvements de l'âme, ses changements et ses redressements, bien décrits et représentés».

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**7. De tout cœur avec intelligence**

**8. Nouveau David**

Nouveau David, nous nous identifions à l'auteur du psaume qui autrefois criait vers Dieu ses peines et ses joies.

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**9. Psalmodie et prière**

Les psaumes ne sauraient remplacer notre prière personnelle, mais ils ont pour fonction de l'inspirer parce que nous trouvons là une prière en acte, le témoignage des multiples orants qui a vaincu les siècles et qui constitue désormais un précieux patrimoine à faire fructifier.

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**10. Les Psaumes et le désir de Dieu**

En faisant du désir le chemin de la prière, saint Augustin a retrouvé le grand élan qui donne au psautier son mouvement. Les psaumes en effet ne cessent de crier le désir fondamental que l'homme à de Dieu.

**11. Trois manières de prier**

Les psaumes fournissent un modèle à celui qui prie, mais il y a bien des manières de les prier qui pourront être différentes selon le type de psalmodie utilisé.

//Un seul verset//\\
//Une psalmodie attentive//\\
Lectio divina